Viva la muerte

On enterre son grand-père.
Pour moi juste un obscur grand-oncle, le genre qui vous pinçait la joue pendant les réunions de famille. Le  cercueil descend dans la terre, hoquets d’effroi, reniflements, cris étouffés.
Tête baissée, yeux levés, je mate son cul. Le noir affine d’accord, mais là quand même…Une croupe d’enfer.
La cérémonie terminée, on se dirige vers les voitures. Elle et sa mère reçoivent, histoire d’une soirée entre proches. Il pleut comme vache qui pisse, les gens bien habillés se ruent sur les portières qui s’ouvrent et sitôt se referment. Sur la banquette arrière je me retrouve à côté d’elle. Dans  le rétro central j’observe sa mère. Joues trempées, lèvres tremblotantes, elle nous conduit jusqu’à l’appart en mode pilote automatique.
Elle pose sa tête sur mon épaule, sa main sur mon genou.
- Du fond du cœur, merci.
Tétanisé d’excitation, je sens ma queue se déployer sous mon pantalon de costume.
- C’est normal, tu sais.
Sa main remonte.
- Ça aussi c’est normal, tu sais. » dit-elle en massant ma bosse grossissante.
Quelques minutes plus tard j’éjacule au feu rouge au son d’une explosion de larmes de notre conductrice livide.